La Cour d'assises de Liège a entamé vendredi le procès d'une Amaytoise de 34 ans, accusée d'une tentative de meurtre par empoisonnement sur sa fille âgée de dix ans à l'époque des faits.
C'est le dimanche 23 mai 2004 que l'Amaytoise avait administré des médicaments antidépresseurs à sa fille (du Trazolan et du Bromatop) à doses inadaptées et pouvant être mortelles. L'accusée avait ensuite prévenu son père que la petite fille était dans un état anormal. Le père de l'accusée avait conduit l'enfant à l'hôpital et la fillette y était restée alitée durant trois jours.
L'Amaytoise avait donné deux versions des faits. Le lendemain de la scène, elle avait déclaré qu'elle supportait mal la séparation de sa fille. Elle avait exposé qu'elle avait l'intention de tuer sa fille puis de se suicider ensuite.
Dans une seconde version, elle avait nié l'intention de donner la mort et exposé qu'elle avait simplement voulu calmer son enfant. La petite fille venait de recevoir un chien en cadeau. Celui-ci avait été étouffé lors de son sommeil alors qu'il dormait dans le lit de l'enfant. Ne sachant comment consoler la petite fille, l'accusée aurait alors décidé de lui administrer quelques comprimés d'antidépresseurs pour calmer sa mélancolie. L'enquête n'a pas permis de démontrer le nombre réel de comprimés administrés à la victime.
Le procès ne débutera réellement que ce matin dès 9 h par la lecture de l'acte d'accusation. Le procès devrait durer trois jours et s'achever mercredi soir.