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www.football365.frDomenech : « On a rien hypothéqué »
Retrouvez les réactions après le match nul de l’équipe de France face à la Suisse. A l’image de Raymond Domenech, les Bleus savent que tout va désormais se jouer lors du dernier match avec la réception de Chypre. Pour Kobi Kühn (sélectionneur suisse) en revanche, on parle ouvertement de déception.
Raymond Domenech (sélectionneur de l'équipe de France)
Ce point fait que tout va se jouer au dernier match, comme j'ai pu le dire au début de la compétition. On a rien hypothéqué. Tout dépend toujours de nous. On a tellement souffert toute la semaine avec tout ces pépins, tout ces soucis, qu'il faut être content de ce qui s'est passé et de comment ça s'est passé. On a souffert mais on le savait. Il ne nous a pas manqué grand chose. Pour régler le problème, il faudra attendre mercredi et se battre. Ils nous ont posé des problèmes par leur volume de jeu, leur agressivité. Je crois que c'est bien vu ce qu'on a eu à gérer toute la semaine. Contre Chypre, la base est simple : il faudra marquer je crois trois buts de plus que les Suisses si les Suisses gagnent en Irlande.
Djibril Cissé (attaquant de la France)
Je suis très mitigé. Il y a un peu de déception mais on a aussi beaucoup d'espoir et la rage pour mercredi contre Chypre. En marquant un but, on avait fait un grand pas. Mais un match, c'est 90 minutes et on a craqué. On a encore une belle chance face à une équipe de Chypre qui est éliminée. Sur mon but, je vois le ballon qui arrive. Il y a un peu d'hésitation entre Müller et le gardien, qui se rentrent un peu dedans. Moi, je continue mon chemin et je marque. Comme remplaçant en première période, j'avais observé que les défenseurs centraux montaient haut. J'ai quand même joué une mi-temps. C'est un bon temps de jeu.
Anthony Réveillère (défenseur de l'équipe de France)
On est un peu déçu. Ce soir, on pensait surtout à la qualification. J'espère que ce n'est que partie remise. Pendant toute la deuxième mi-temps, on était vraiment bien dans le jeu. On n'était pas vraiment inquiété, même si la Suisse essayait de passer par les côtés. On était vigilant, on avait à coeur de ne pas prendre ce but et de conserver ce score comme en Irlande. Mais sur ce coup de pied arrêté bien tiré par Magnin, fort devant le but, on a vu qu'il peut se passer beaucoup de choses. On s'attendait à un début de match difficile, par rapport à l'ambiance dans le stade et aussi par rapport au fait que les Suisses jouaient leur qualification. Ils voulaient faire tomber la France. On était prévenu, on savait que ça allait être aussi difficile qu'en Irlande. Ca l'était mais si on a souffert en première mi-temps, on a su réagir en deuxième et c'est vrai qu'on aurait aimé être récompensé de nos efforts. C'est comme ça. En début de match, j'étais un peu tendu mais ça a été de mieux en mieux au fil du match.
Lilian Thuram (défenseur de la France)
Sur l'ensemble du match, on ne mérite pas mieux. A partir du moment où vous êtes venus pour gagner, vous êtes déçus. C'est normal, surtout qu'on a mené. En première période, Sylvain était esseulé devant. On n'arrivait pas à maîtriser le jeu et les Suisses repartaient très rapidement. Cela a été mieux en seconde période mais nous prenons un but malheureux. Physiquement, je n'ai pas eu de gros problèmes mais ce sont les déplacements qui sont plus difficiles. Contre Chypre, il va falloir gagner avant de penser à marquer beaucoup de buts. J'ai le sentiment de pouvoir être plus performant en équipe de France, de pouvoir être mieux physiquement.
Jean-Pierre Escalettes (président de la Fédération française)
Jusqu'à la dernière minute, on sera sur le qui-vive. Ce soir, on a vu une équipe de France un peu convalescente et où il manquait quand même deux fers de lance (Henry et Trezeguet). Notre position reste la plus forte dans le groupe. Mais mercredi, on sera tous Irlandais !
Alexander Frei (attaquant de la Suisse)
On a été meilleurs que les Français, on a pris un but un peu bête mais on a eu la force de caractère pour égaliser. C'est une des plus belles performances de l'équipe de Suisse depuis que j'y joue. La Suisse peut être fière car même si on est éliminés, on aura réussi une campagne de qualification fantastique. On ira en Irlande pour gagner.
Ludovic Magnin (défenseur de la Suisse)
C'est agréable d'être à l'origine du but. J'ai l'habitude de tirer les coup-francs avec mon club. Mais le ballon est dévié par un défenseur français (Lilian Thuram) et ce but n'est pas à 100% de moi !
Patrick Müller (défenseur de la Suisse)
Dans l'ensemble, on a réussi une bonne performance, grâce notamment à nos milieux et à nos attaquants qui ont abattu un travail énorme. On a posé des problèmes à la France dans la construction, dans le jeu. On a fait une bonne première période. On leur a ensuite offert la possibilité de marquer. On leur a donné ce but, c'est un cadeau. Sur ce but, c'est une mauvaise interprétation de ma part, je vois Zuberbühler sortir et je fais le mauvais choix en ne dégageant pas tout de suite. Après, on a eu une réaction positive. En Irlande, ça va être une bataille, un combat. On s'attend à un match accroché. Il va falloir être fort dans les duels, avoir le ballon dans nos pieds pour leur poser des problèmes. L'espoir est toujours là.
Kobi Kühn (sélectionneur de la Suisse)
Cette équipe suisse a été extraordinaire et si une équipe méritait la victoire, c'est bien la Suisse. La bataille va maintenant continuer mercredi à Dublin contre l'Eire. L'Eire doit gagner pour se qualifier et sera sous pression. Déçu ? Oui un peu mais on était quand même mené un à zéro. Avec ce point, on est quand même toujours là. C'est encore possible de sortir premier ou deuxième du groupe et de se qualifier.