Euthanasie du grec "Eu Thanos" (douce mort).
Euthanasie active : avec acte volontaire de mise à mort.
Euthanasie passive : on donne la mort de façon indirecte comme dans le cas de l'arrêt de l'administration d'un médicament chez un mourrant.
Euthanasie volontaire : réclamée par une personne consciente et informée.
Euthanasie :Sa définition peut prêter à discorde : "
délivrance de la souffrance" , "
mort dans la dignité" ou "
meurtre" , "
action de tuer volontairement un être humain" ?
A vrai dire toutes ces définitions sont chacune incomplète, mais le fait de rassembler ces définitions pose la vraie problématique :
"le meurtre utile peut-il être accepté? dans quelles conditions?"Je suis
contre l'euthanasie active, car, en tant que futur médecin, je ne vois pas QUI sera chargé de donner la mort, d'injecter la dose mortelle. Le personnel médical ne le peut pas à cause du Serment d'Hippocrate. Y aura-t-il alors un job en CDI de bourreau?
C'est ridicule! Je pense que si mort il doit y avoir, elle doit être donnée de manière indirecte comme dans l'arrêt de l'acharnement thérapeutique.
Je suis
contre l'euthanasie involontaire pour des raisons évidentes d'autodétermination. La personne doit pouvoir décider librement de sa mort ou sa vie. Même à un "légume" il est INADMISSIBLE d'imposer la mort.
De plus, dans ce cas extrême ce n'est plus de la compassion, car c'est surtout nous qui souffrons de voir ce "légume".
En ce qui concerne l'euthanasie volontaire passive, évidemment, on ne peut pas rester insensible à la souffrance.
Et sur ce site tout le monde sera d'accord pour dire qu'on ne doit pas laisser souffrir atrocement un être condamné à mourir, qui le souhaite en plus profondément après plusieurs discutions. C'est certain. Sauf peut-être quelques religieux pensant que la vie est un don du Créateur et que nous n'en avons pas à en disposer.
A mon avis, moralement le "pour" semble forcément plus fort que le "contre". Deux argument pèsent donc : le
principe d'autodétermination de la personne à disposer d'elle-même, et le
principe de compassion.Malheureusement, de nos jours troublés, la morale ne suffit plus à faire des lois justes. Il faut en effet prévoir la bêtise humaine, de façon à la contrer. Qu'est-ce qui garantit qu'une personne âgée en fin de vie réclamant sa mort n'a pas subi des pressions de la part de ses enfants alléchés par l'héritage? Même si l'euthanasie volontaire peut être morale, elle n'est
pas forcément juste et pas réellement motivée dans absolument tous les cas. Ce n'est pas un argument décisif mais il mérite attention car il va à l'encontre du principe d'autodétermination.
Heureusement, nos jours ne sont pas uniquement troublés, ils profitent à la science qui fait beaucoup de progrès dans les
soins palliatifs. Ces soins réduisant considérablement, voire supprimant les souffrances des patients en fin de vie, l'argument compassionnel n'est pas toujours aussi fort. Il le sera j'espère de moins en moins avec les progrès de la science.
A mon humble avis, et je suis fier d'être le premier à dire ça sur ce site, l'euthanasie n'est pas la seule solution. Pour moi il y en a deux :
_soit on
LEGALISE totalement l'euthanasie volontaire passive avec des procédures de
contrôles ultra-strictes de volonté clairement affirmée du patient de mourrir et d'autres critères. Selon moi la dépénalisation est une très mauvaise chose car elle laisserai une ambiguité malsaine qui pousserai certains à "passer à l'acte" en soulageant des patients du poids de leur vie, sans réel risque d'être poursuivis par la Justice. La légalisation permet d'appliquer la procédure à la lettre, au risque d'être poursuivis si on fait autre chose. Mais sociologiquement, la légalisation de l'euthanasie volontaire passive induit nécessairement un risque plus grand de désir de la société, à passer au stade de l'euthanasie involontaire qui pour moi est inacceptable.
Avantage : souffrance totalement supprimée.
Inconvénient : risques d'abus par des pressions de l'entourage.
risques de banalisation et de légalisation de l'euthanasie involontaire.
_soit on
INTERDIT toute forme d'euthanasie. On développe parallèlement fortement les
soins palliatifs, la lutte anti-douleur, et le problème de la dépression chez les personnes âgées. Ces luttes fonctionnent dans la majorité des cas mais il peut toutefois rester chez le patient un désir de mourir. Là est le grand défaut de cette solution.
Avantage : pas d'abus possibles de meurtre par personne interposée.
Inconvénient : la douleur physique et psychologique n'est pas forcément totalement supprimée.
ne tient pas compte des patients voulant mourir.
Aucun de ces deux systèmes n'est parfait mais en tant que futur médecin et scientifique, je préfère développer la seconde solution qui fait confiance à la science dans la lutte contre la souffrance, et qui de plus, on allait presque l'oublier,
sauve une vie, pour un moment en tout cas. C'était mon petit paragraphe subjectif !!!
Je n'espère pas forcément vous avoir convaincu, mais j'espère que vous vous aiderez de tous ces arguments pour vous faire votre propre opinion. Dans une affaire aussi complexe, personne ne peut être objectif...
Bonnes rentrée et n'oubliez pas de signer vos dernières volontés... un accident est si vite arrivé!!!